23.11.11

Traducción del artículo de Yannick Noah

"La poción mágica"
por Yannick Noah 18 de noviembre. París

En la época en la que todavía me entrenaba con mi raqueta en las pistas, no hacíamos el ridículo, al contrario, frente a nuestros amigos españoles. Lo mismo en los campos de fútbol, las canchas de baloncesto o las carreteras del Tour de Francia. Hoy, ellos corren más rápido que nosotros, son mucho más resistentes, y solo nos dejan las migajas. A su lado, es sencillo, nos quedamos con las manos vacías. ¿Qué ha habido que nos hayamos perdido?

Una pregunta me martillea ¿cómo puede una nación de un día para otro dominar el deporte a ese nivel? ¿Acaso han descubierto técnicas y estructuras de entrenamiento vanguardistas que nadie antes que ellos haya imaginado? He investigado y no he encontrado ninguna de esas innovaciones documentadas o expuestas, incluso aceptando que puedo entender que nadie está obligado a tener ganas de que otros le copien cuando tiene un secreto que guardar. Entre nosotros, me cuesta mucho creer en esta historia. Pues, hoy, el deporte es un poco como Astérix en los Juegos Olímpicos: si no tienes la poción mágica, será difícil ganar. Y por allí abajo, se tiene la impresión de que, como Obélix, han caído todos en la marmita. Suertudos.

Pero, estos últimos años, parece que han abusado un poco de la poción, vista la hecatombe de resultados positivos. Sin ir más allá de la pasada semana, he leído que un jugador del equipo campeón de Europa de basket, en septiembre, había tenido un problema en un control "anormal" de testosterona. La federación declaró rápidamente que el jugador tenía una tasa (sic) normalmente anormalmente elevada. Suertudo.

Si esto hubiera sucedido en Francia, estoy seguro de que el asunto habría sufrido un trato completamente distinto. Tomemos por ejemplo el caso de Jeannie Longo. Durante veinte años ha estado puesta por las nubes. Y en el primer asomo de problema con las reglas contra el dopaje, la han asesinado. Es una esquizofrenia muy francesa. Queremos campeones, admiramos a los campeones de otros países, y no hay piedad en cuanto aparece uno pillado en la trampa. Recuerden el caso de Virenque con la "insulina y por total aprobación". Fue sacrificado, teníamos nuestro ejemplo, los demás siguen corriendo. Suertudos.

¿Pero ustedes saben lo que se cuenta en el café de la esquina (sé de lo que hablo, porque a menudo voy allí a echar el rato)? Que los que ganan son aquellos que consiguen traspasar las hilos de las redes, los que son más rápidos que los controladores y utilizan productos que aún no son detectables.

Que quede claro, es para nosotros un  honor haber establecido un seguimiento longitudinal obligatorio para vigilar a nuestros deportistas. Pero a nosotros no se nos trata con la misma señal que la mayoría de nuestros adversarios de otros países.

En España, el caso Fuentes, el mayor escándalo de dopaje de la  historia, ha hecho "fizzzz", como diría el otro. La mayor parte de los clientes españoles de este pedazo de doctor han quedado exculpados. Quizá porque, allá abajo, el deporte ocupa un lugar tan importante que sus héroes están más protegidos que en otras partes. Pero ¿por qué sacar la alfombra roja a Contador para que vuelva al Tour depués de haber dado positivo en un control -debido a un mal chuletón es verdad...? Basta de hipocresía. Claro que hay que respetar la presunción de inocencia, pero ya no quedan tontos. La mejor actitud que debemos adoptar es aceptar el dopaje. Y que todo el mundo tenga la poción mágica.
Yannick Noah.
Enlace a LeMonde y artículo original.


"La potion magique", par Yannick Noah

Yannick Noah, le 18 octobre à Paris.AFP/JOEL SAGET

Quand je traînais encore ma raquette sur les courts, on n'était pas ridicules, loin de là, face à nos amis espagnols. Pareil sur les terrains de foot, les parquets de basket ou les routes du Tour de France. Aujourd'hui, ils courent plus vite que nous, ils sont beaucoup plus costauds et ne nous laissent que des miettes. A côté d'eux, c'est simple, on a l'air de nains. Qu'est-ce qu'il s'est passé qu'on aurait raté ?

Une question me taraude : comment une nation peut-elle du jour au lendemain dominer le sport à ce point ? Auraient-ils découvert des techniques et des structures d'entraînement avant-gardistes que personne avant eux n'avait imaginées ? J'ai cherché et je n'ai trouvé aucune de ces innovations répertoriées ou documentées, même si je peux comprendre qu'on n'a pas forcément envie de se faire copier quand on a un secret à garder. Entre nous, j'ai beaucoup de mal à croire à cette hypothèse. Car, aujourd'hui, le sport c'est un peu comme Astérix aux Jeux olympiques : si tu n'as pas la potion magique, c'est difficile de gagner. Et là, on a l'impression que, comme Obélix, ils sont tombés dans la marmite. Les veinards.

Mais, ces dernières années, ils ont dû un peu forcer sur la potion vu l'hécatombe de contrôles positifs. Pas plus tard que la semaine dernière, j'ai lu qu'un joueur de l'équipe championne d'Europe de basket, en septembre, avait eu un problème avec un contrôle "anormal" à la testostérone. La fédération a rapidement déclaré que le joueur avait un taux normalement anormalement élevé. Le veinard.

Si c'était arrivé en France, je suis sûr que l'affaire aurait pris une tout autre tournure. Prenons l'exemple de Jeannie Longo. Elle a été portée aux nues pendant vingt ans. Au premier petit souci avec les règles antidopage, elle se fait assassiner. C'est la schizophrénie bien française. On veut des champions, on admire les champions des autres pays, et on est sans pitié dès qu'il y en a un qui se fait prendre. Souvenez-vous de Virenque- à-l'insu-de-son-plein- gré. On l'a sacrifié, on avait notre exemple, les autres courent toujours. Les veinards.

Mais vous savez ce qu'on raconte au café des sports (je connais bien, j'y passe souvent m'en jeter un p'tit) ? Que ceux qui gagnent sont ceux qui arrivent à passer au travers des mailles du filet, qui sont plus rapides que les contrôleurs et utilisent les produits pas encore détectables.

Bien sûr, c'est tout à notre honneur d'avoir mis en place un suivi longitudinal contraignant pour surveiller nos sportifs. Mais nous ne sommes pas traités à la même enseigne que la majorité de nos adversaires des autres pays.

En Espagne, l'affaire Fuentes, le plus gros scandale de dopage de l'histoire, a fait pschitt, comme dirait l'autre. La plupart des clients espagnols du bon docteur ont été épargnés. Peut-être parce que, là-bas, le sport occupe une place tellement importante que ses héros y sont plus protégés qu'ailleurs. Mais pourquoi déroule-t-on le tapis rouge à Contador pour qu'il revienne sur le Tour après s'être fait contrôler positif (à cause d'une mauvaise bidoche, il est vrai...) ? Arrêtons l'hypocrisie. Il faut bien sûr respecter la présomption d'innocence, mais plus personne n'est dupe. La meilleure attitude à adopter est d'accepter le dopage. Et tout le monde aura la potion magique.
Yannick Noah

1 comment:

Rojiblanc0 said...

Que envidia ahi en el mundo. Por mucho que uno se dope no va tener la tecnica de Xavi Hdez. o Iniesta, ni los reflejos de Iker. Ni lo completo que es Gasol. Pues vale que alla casos sospechosos pero no puedes dedicarte a generalizar... Noah no tengas envidia de no tener la fuerza de Rafa Nadal y cortate las rastas.