19.6.11

Miles de usuarios de las carreteras protestan en Francia. "Somos moteros indignados"

Movilizados contra las políticas del gobierno en materia de seguridad en la carretera; eran varios millares, especialmente motoristas, los que se lanzado a las calles en diferentes ciudadades francesas.

Miles de usuarios de las carreteras, especialmente moteros, se han manifetado el sábado en Francia siguiendo la llamada de diversas asociaciones en contra de las últimas medidas gubernamentales en materia de seguridad vial. Los manifestantes eran unos 15.000 en París, según sus propias estimaciones (6.000 según la policía) 7.000 en Lyon o 5.000 en Lille.

En la capital los manifestantes han arrancado en medio de un conicerto de cláxons desde la explanada del Chateau de Vincennes, Val-de-marne en dirección al Trocadéro, donde se unirían a las protestas de automovilistas y peatones. Según la prefectura de Bocas del Ródano, serían un millar en Marsella y según el Centro Regional de Información y Coordinario Vial, en la zona noroeste se manifestaron unos 10.000 participantes en Caen, Rouen, Le Mans, Rennes, Quimper, Chartres y Nantes. En el noreste, se estima en 5.600 los usuarios que se han lanzado sobre el asfalto en Estrasburgo, Besanson, Belfort y Nancy; en el sudoeste, unos 6.500 fueron los congregados, especialmente en Burdeos. En todas partes, la mayoría de los manifestantes eran moteros. En Nantes les acompañaron 15 vehículos, y por su parte, 2.800 peatones.

Delincuentes de la carretera
"Es la primera vez que se ha hecho una llamada a todos los usuarios de la carretera, moteros y automovilistas para que se movilicen conjuntamente", ha declarado Jean-Marc Belloti, coordinador de la Federación Francesa de Moteros Indignados en París, asociación que encabeza las protestas.

Además de estos Moteros Indignados, la Unión de Usuarios de la Carretera y otras 15 federaciones o asociaciones nacionales, así como clubes de usuarios, la Asociación francesa de proveedores y usuarios de tecnologías de ayuda en la conducción, y la asociación 40 millones de conductores apoyaban las protestas.

El mismo lema circulaba en todas las convocatorias: retirar "todas las medidas y exigir a los poderes públicos que dejen de tratarnos como conductores delincuentes" según Jean-Marc Belloti.

Después de haber recibido las cifras de mortalidad en las carreteras, muy malas para el primer trimestre, el gobierno anunció para comienzos de mayos la supresión de las señales que anuncian la situación de los radares y la prohibición de los avisadores de radares. Y en mayo, la mortalidad en las rutas cayó por primera vez en 2011. Estas medidas han provocado una bronca entre los diputados de la UMP.

El gobierno retrocedió en parte: las señales serán sustituidas por radares pedagógicos y no sancionarán. En cuanto a los avisadores de radar, siguen prohibidos, y serán transformados en avisadores de zonas de peligro.

Una retirada por parte del gobierno todavía insuficiente para los manifestantes. "El ánimo represor llega a sus extremos, hay que dar prioridad a la formación, la educación, la sensibilización, afirma Julien Despierres, presidente de FFMC 69.

"El gobierno ha favorecido una política de seguridad que crea ansiedad ante las próximas elecciones presidenciales, mientras que el número de muertos en las carreteras ha descendido desde hace seis años" añade Jean-Marc Belloti.

En Toulouse, los manifestantes -entre 1.500 y 3.000- los manifestantes han desfilado tras un radar fijo forrado de plástico negro con una inscripción: "2012, reflexionad" y mostrando una papeleta de multa en una urna en forma de radar.

Pero, para Chantal Perrichon, presidenta de la Liga contra la Violencia en la Carretera, estos manifestantes no podrán eclipasar "a la mayoría silenciosa de conductores que no se sienten acosados por estos dispositivos, que mantienen los puntos de su carnet y encuentran normales las medidas de seguridad".
jag.valdezate
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/06/18/01016-20110618ARTFIG00452-des-milliers-d-usagers-de-la-route-manifestent.php

Mobilisés contre la politique du gouvernement en matière de sécurité routière, ils étaient plusieurs milliers, essentiellement des motards, à battre le pavé dans différentes villes françaises.

Des milliers d'usagers de la route, essentiellement des motards, ont manifesté samedi à l'appel de plusieurs associations, contre les récentes mesures gouvernementales en matière de sécurité routière. Selon les organisateurs, les manifestants étaient environ 15.000 à Paris (6000 d'après la police), 7000 à Lyon, 5000 à Lille.

Dans la capitale, les manifestants sont partis dans un concert de klaxon de l'esplanade du château de Vincennes (Val-de-Marne) en direction du Trocadéro, où devaient les rejoindre des automobilistes et piétons. Selon la préfecture des Bouches-du-Rhône, ils étaient un millier à Marseille et selon le Centre régional d'information et de coordination routières (CRIRC), le quart nord-ouest a vu défiler quelque 10.000 participants à Caen, Rouen, Le Mans, Rennes, Quimper, Chartres et Nantes. Dans le nord-est, environ 5600 usagers ont occupé le bitume de Strasbourg, Besançon, Belfort et Nancy contre environ 6500 dans le sud-ouest, notamment à Bordeaux. Partout les motards ont fourni l'essentiel des troupes: seulement 15 voitures comptabilisées dans la manifestation nantaise parmi 1500 motos. En revanche, 2800 piétons se sont joints au défilé.

«Des délinquants de la route»

«C'est la première fois que sont appelés tous les usagers de la route, motards et automobilistes, à manifester ensemble», a déclaré Jean-Marc Belotti, coordinateur de la Fédération française des motards en colère (FFMC) à Paris, association en pointe de la contestation. Outre la FFMC, l'Union des usagers de la route, rassemblant plus de 15 fédérations ou associations nationales et des clubs d'utilisateurs, l'Association française des fournisseurs et utilisateurs de technologies d'aide à la conduite et l'association 40 Millions d'automobilistes soutenaient l'initiative. Le même mot d'ordre circulait dans tous les cortèges: réclamer «le retrait de toutes les mesures et dire aux pouvoirs publics qu'ils arrêtent de nous prendre pour des délinquants de la route», selon Jean-Marc Belotti.
Après avoir pris connaisance des chiffres de mortalité routière très mauvais au cours du premier trimestre, le gouvernement a annoncé début mai la suppression des panneaux signalant les radars et l'interdiction des avertisseurs de radars. Et en mai la mortalité routière a enregistré sa première baisse de l'année 2011. Ces mesures ont provoqué une bronca de certains députés UMP. Le gouvernement a en partie cédé: les panneaux seront remplacés par des «radars pédagogiques» ne sanctionnant pas. Quant aux avertisseurs de radars, ils restent interdits, mais seront «transformés» en «avertisseurs de zones dangereuses».

Un recul encore insuffisant aux yeux des manifestants: «Le tout répressif est à bout de souffle, il faut privilégier la formation, l'éducation, la sensibilisation», plaide Julien Despierres, président de la FFMC 69. «Le gouvernement a créé une politique de sécurité routière anxiogène à l'approche de l'élection présidentielle, alors que le nombre de morts sur les routes a baissé depuis dix ans», ajoute Jean-Marc Belotti. Les 1500 à 3000 manifestants toulousains ont d'ailleurs averti les élus en posant devant un radar fixe emmailloté de plastique noir sur lequel était collée une affichette: «2012 réfléchissez» montrant un bulletin dans une urne en forme de radar.

Mais pour Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière, ces manifestants ne sauraient éclipser «la majorité silencieuse des conducteurs qui ne se sentent pas harcelés par ces dispositions, qui ont tous leurs points de permis et trouvent normales les mesures de sécurité», a-t-elle déclaré.

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